« Dieu est mort », certes, mais dès sa création. Le nihilisme n'est pas la conséquence du trépas de la foi, mais bien d'avoir imposé une transcendance rocailleuse durant un millénaire. La morale fait désormais face à un libre arbitre, jusqu'à être concurrencée par un relativisme à géométrie variable ; quelle transition pour le moins angoissante !
Pour autant, la bien-pensance apocalyptique est, de nos jours, à son paroxysme : science sans conscience, politique sans éthique, sport sans valeurs, art sans âme, jeunesse sans qualités, histoire sans issue. La part de vérité que pourraient contenir ces lambeaux caricaturaux importe peu ; il s'agit là d'un problème de méthode. Nous sombrons dans un réflexe essentialiste : par nature, les jeux sont faits et, par principe, ils se réduiront à la noirceur qu'on leur apposera. Ces verres non progressistes amputent la réalité, bien moins gangrenée que la pensée qui tente de l'appréhender ainsi.
Pendant ce temps se comble le vide, où les forces manipulatrices p(r)êchent les plus fragiles parmi la masse désenchantée : sectarisme, nationalisme et capitalisme se partagent le marché religieux, politique et financier. Voyez cet esclavage habile du XXIe siècle, où l'on doit prier sans comprendre, voter sans pouvoir et payer sans raison !
Les uns vendent le progrès comme un retour aux sources obscurantiste, niant tout ce qui a permis à l'homme de s'élever. Les autres, comme un curieux mélange de modernité, de croissance, de conformisme, d'occidentalisme et de libéralisme. La croyance a ses raisons que la raison ignore.
Mais au contraire, être progressiste, c'est accepter le réel dans toute sa complexité, mettre à mal sa propre zone de confort intellectuelle. C'est aussi diffuser le savoir, pour que du débat jaillisse sans cesse un perfectionnement collectif plus éclairé. C'est enfin participer à hisser l'humanité vers des valeurs non plus remodelées mais remodelantes : liberté réflexive d'une part (compréhension, ouverture, apaisement...), efficacité collective d'autre part (rationalité, synthèse et, in fine, bonheur).
Le progrès est infiniment contemporain, mais sa voix n'a, étonnamment, jamais aussi peu porté, faute de porte-paroles. Où brillent donc les Lumières de notre temps ?
Giuseppe
Visible sur les sites :
- www.vivrealibourne.com (rubrique « Blog - Giuseppe ») ;
- www.patrimoine33.com (rubrique « Le blog de Giuseppe »).
Pour autant, la bien-pensance apocalyptique est, de nos jours, à son paroxysme : science sans conscience, politique sans éthique, sport sans valeurs, art sans âme, jeunesse sans qualités, histoire sans issue. La part de vérité que pourraient contenir ces lambeaux caricaturaux importe peu ; il s'agit là d'un problème de méthode. Nous sombrons dans un réflexe essentialiste : par nature, les jeux sont faits et, par principe, ils se réduiront à la noirceur qu'on leur apposera. Ces verres non progressistes amputent la réalité, bien moins gangrenée que la pensée qui tente de l'appréhender ainsi.
Pendant ce temps se comble le vide, où les forces manipulatrices p(r)êchent les plus fragiles parmi la masse désenchantée : sectarisme, nationalisme et capitalisme se partagent le marché religieux, politique et financier. Voyez cet esclavage habile du XXIe siècle, où l'on doit prier sans comprendre, voter sans pouvoir et payer sans raison !
Les uns vendent le progrès comme un retour aux sources obscurantiste, niant tout ce qui a permis à l'homme de s'élever. Les autres, comme un curieux mélange de modernité, de croissance, de conformisme, d'occidentalisme et de libéralisme. La croyance a ses raisons que la raison ignore.
Mais au contraire, être progressiste, c'est accepter le réel dans toute sa complexité, mettre à mal sa propre zone de confort intellectuelle. C'est aussi diffuser le savoir, pour que du débat jaillisse sans cesse un perfectionnement collectif plus éclairé. C'est enfin participer à hisser l'humanité vers des valeurs non plus remodelées mais remodelantes : liberté réflexive d'une part (compréhension, ouverture, apaisement...), efficacité collective d'autre part (rationalité, synthèse et, in fine, bonheur).
Le progrès est infiniment contemporain, mais sa voix n'a, étonnamment, jamais aussi peu porté, faute de porte-paroles. Où brillent donc les Lumières de notre temps ?
Giuseppe
Visible sur les sites :
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