À mesure que la désaffection des Français se développe vis-à-vis de leurs institutions et de leurs représentants, le réflexe sociologique – qui n’est autre qu’un réflexe psychologique à vaste échelle – appelle à se recentrer sur le plus petit dénominateur commun, à savoir le noyau identitaire que représente la commune.
Ces trente-six mille branches, dont le nombre paraît excessif pour nos « mille feuilles » territoriales, n’en sont pas moins les héritières des paroisses de l’Ancien Régime. À ce titre, elles foisonnent de cultures locales aussi singulières que plurielles : accents, pratiques religieuses, modes de vie, traditions, personnalités locales sont autant de facteurs d’identité bien souvent relégués en arrière-plan du moyen d’identification traditionnel que représente le nom communal.
Nier ces réalités de terrain, c’est le risque, pour nos bûcherons politiques, de redécouper jusqu’aux embûches imprévisibles, au point de se reconvertir en pompiers pyromanes. Ce n’est pas sans rappeler les frontières artificielles tracées à la règle par les colons en Afrique, les limites politico-administratives ayant fait totale abstraction des contingences aussi bien naturelles que culturelles. Lentes à se stabiliser, elles doivent être maniées chirurgicalement afin de fluidifier le changement. Si nos amis britanniques reconnaissent que le pouvoir législatif peut – presque - tout (et, n’en déplaise désormais, également faire changer un homme en femme !), il reste néanmoins confronté à l’épreuve du temps en ce qui concerne l’inconscient collectif, cette « infrastructure des mentalités » impalpable et qui, pourtant, détermine toute l’action politique.
Car l’identité n’est pas qu’une affaire individuelle ! La commune a une personnalité juridique, et n’a d’ailleurs rien à envier aux personnes physiques : elle porte un nom, un passé, des valeurs, des codes, des symboles, mais aussi une ambition qui dépasse de loin l’instinct de survie administrative. Une commune épanouie, disposant de ce capital, mais aussi de leviers financiers et juridiques suffisants pour exercer ses compétences, produit des habitants heureux. N’est-ce pas là le but de toute politique publique ?
Giuseppe
Visible sur les sites :
- www.vivrealibourne.com (rubrique « Blog - Giuseppe ») ;
- www.patrimoine33.com (rubrique « Le blog de Giuseppe »).
Ces trente-six mille branches, dont le nombre paraît excessif pour nos « mille feuilles » territoriales, n’en sont pas moins les héritières des paroisses de l’Ancien Régime. À ce titre, elles foisonnent de cultures locales aussi singulières que plurielles : accents, pratiques religieuses, modes de vie, traditions, personnalités locales sont autant de facteurs d’identité bien souvent relégués en arrière-plan du moyen d’identification traditionnel que représente le nom communal.
Nier ces réalités de terrain, c’est le risque, pour nos bûcherons politiques, de redécouper jusqu’aux embûches imprévisibles, au point de se reconvertir en pompiers pyromanes. Ce n’est pas sans rappeler les frontières artificielles tracées à la règle par les colons en Afrique, les limites politico-administratives ayant fait totale abstraction des contingences aussi bien naturelles que culturelles. Lentes à se stabiliser, elles doivent être maniées chirurgicalement afin de fluidifier le changement. Si nos amis britanniques reconnaissent que le pouvoir législatif peut – presque - tout (et, n’en déplaise désormais, également faire changer un homme en femme !), il reste néanmoins confronté à l’épreuve du temps en ce qui concerne l’inconscient collectif, cette « infrastructure des mentalités » impalpable et qui, pourtant, détermine toute l’action politique.
Car l’identité n’est pas qu’une affaire individuelle ! La commune a une personnalité juridique, et n’a d’ailleurs rien à envier aux personnes physiques : elle porte un nom, un passé, des valeurs, des codes, des symboles, mais aussi une ambition qui dépasse de loin l’instinct de survie administrative. Une commune épanouie, disposant de ce capital, mais aussi de leviers financiers et juridiques suffisants pour exercer ses compétences, produit des habitants heureux. N’est-ce pas là le but de toute politique publique ?
Giuseppe
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