Il est des croyances si ancrées dans l'inconscient collectif que le moindre des sceptiques se verra exclu du champ du débat, moqué dans son doute le plus intime – et souvent légitime. Le binarisme du genre en fait partie.
Si le concept de « tolérance » est aujourd'hui à mi-chemin entre l'indifférence face aux différences et la haine contre les haines, les questionnements quant au terreau des symptômes de l'intolérance trouvent étonnamment peu d'écho.
Qu'ont, en effet, le sexisme, l'homophobie et la transphobie en commun ? L'assignation première de rôles prédéfinis à la naissance en fonction du sexe originel. Par ricochet, on peut remarquer que certaines discriminations liées à l'âge, aux pratiques religieuses, à la situation familiale, aux traits de personnalité, voire à l'état civil, tentent de puiser leur légitimité dans un registre parfaitement genré, essentialisant les êtres humains selon leur biologie.
Lorsque jouets, vestiaires, statistiques, titres de civilité, vêtements, sports et cabinets continuent de véhiculer l'idée selon laquelle l'humanité se scinderait non seulement en deux races, mais aussi en deux natures symétriques tantôt complémentaires, tantôt incompatibles, rien d'étonnant à ce que la pensée anti-humaniste se propage aussi aisément. Quelle énergie les grammairiens ont-ils même déployée pour genrer toutes choses en « donnant le la » à partir de deux déterminants qui, en conditionnant la langue, ont contribué à déterminer le destin de sociétés tout entières !
D'autres efforts titanesques, parfois menés dans des desseins discutables, visent à distinguer « naturellement » les hommes des femmes. Peut-être serait-il bon de les canaliser vers la promotion d'une société qui ne se baserait que sur l'appartenance à la seule entité humaine et plaçant au second plan l'identité sexuelle, au même titre que la couleur des yeux ou la date de naissance !
Rappelons que l'identité de genre est non seulement détachable du (ou des) sexe(s) dont on hérite (un bébé sur 2 500 naissant intersexuel), mais également de l'orientation sexuelle. Troisième genre, asexualité, voire hermaphrodisme ne sont ni une aberration scientifique, ni un mythe contemporain, mais bien la voie vers une civilisation concevant réellement l'espèce humaine comme un tout, et les membres qui la composent en dehors de toute hiérarchie innée.
Giuseppe
Visible sur les sites :
- www.vivrealibourne.com (rubrique « Blog - Giuseppe ») ;
- www.patrimoine33.com (rubrique « Le blog de Giuseppe »).
Si le concept de « tolérance » est aujourd'hui à mi-chemin entre l'indifférence face aux différences et la haine contre les haines, les questionnements quant au terreau des symptômes de l'intolérance trouvent étonnamment peu d'écho.
Qu'ont, en effet, le sexisme, l'homophobie et la transphobie en commun ? L'assignation première de rôles prédéfinis à la naissance en fonction du sexe originel. Par ricochet, on peut remarquer que certaines discriminations liées à l'âge, aux pratiques religieuses, à la situation familiale, aux traits de personnalité, voire à l'état civil, tentent de puiser leur légitimité dans un registre parfaitement genré, essentialisant les êtres humains selon leur biologie.
Lorsque jouets, vestiaires, statistiques, titres de civilité, vêtements, sports et cabinets continuent de véhiculer l'idée selon laquelle l'humanité se scinderait non seulement en deux races, mais aussi en deux natures symétriques tantôt complémentaires, tantôt incompatibles, rien d'étonnant à ce que la pensée anti-humaniste se propage aussi aisément. Quelle énergie les grammairiens ont-ils même déployée pour genrer toutes choses en « donnant le la » à partir de deux déterminants qui, en conditionnant la langue, ont contribué à déterminer le destin de sociétés tout entières !
D'autres efforts titanesques, parfois menés dans des desseins discutables, visent à distinguer « naturellement » les hommes des femmes. Peut-être serait-il bon de les canaliser vers la promotion d'une société qui ne se baserait que sur l'appartenance à la seule entité humaine et plaçant au second plan l'identité sexuelle, au même titre que la couleur des yeux ou la date de naissance !
Rappelons que l'identité de genre est non seulement détachable du (ou des) sexe(s) dont on hérite (un bébé sur 2 500 naissant intersexuel), mais également de l'orientation sexuelle. Troisième genre, asexualité, voire hermaphrodisme ne sont ni une aberration scientifique, ni un mythe contemporain, mais bien la voie vers une civilisation concevant réellement l'espèce humaine comme un tout, et les membres qui la composent en dehors de toute hiérarchie innée.
Giuseppe
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