Théo. Quatre lettres qui en vernissent aujourd’hui quatre autres. Si ce prénom n’avait pas été masculin, pourrions-nous imaginer de tels malaises institutionnels subitement mis à nu devant la définition même du viol au pays des droits de l’homme ?
Face, les faits. Chaque année, cent mille de ces crimes sexuels ont lieu en France. Les victimes, constituées à 14 % d’hommes, ne sont toutefois qu’un dixième à déposer une plainte.
Pile, les tabous. Dans 80 % des cas, l’auteur est connu, que ce soit un·e conjoint·e (30 %) ou un autre membre du ménage (20 %). Un mineur par heure serait violé, et 5 % des auteurs d’actes pédophiles sont en fait des auteures. Aucune orientation sexuelle, aucun quartier, aucune tranche d’âge, aucun milieu social n’échappe à l’horreur banalisée.
Mais l’article 222-23,1 du Code pénal ne saurait être plus explicite : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Que l’agresseur responsable ait été motivé par une pulsion sexuelle réifiante ou par une volonté d’humiliation perverse, qu’il s’agisse d’un pénis ou d’une « matraque » (en l’espèce, un bâton télescopique de défense), l’intention et le procédé s’effaceront toujours face à l’acte.
Pourtant, la cascade de bévues publiques laisse entrevoir des sueurs froides conceptuelles : un parquet niant la qualification juridique de viol, les « Bœuf-carottes » se dérobant par un grand écart diplomatique, le porte-parole d’un syndicat policier estimant qu’une insulte raciste serait « à peu près convenable », le tout dans un contexte de projet de loi éhonté visant à assouplir les conditions de la légitime défense. « À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police », avertissait J. Barbey d’Aurevilly.
Comble de la stupéfaction : tout serait parfaitement accidentel, du gaz lacrymogène à la pénétration elle-même, en passant prochainement par de candides « Bamboula » et « salope » prononcés à l’insu de leur plein gré, jusqu’au « snap » le plus épouvantable pris certainement lui aussi par erreur de doigté – présomption d’innocence oblige ! Décidément, qui pensait que les « forces de l’ordre » perdraient à ce point le contrôle des « forces de l’esprit » ?
Giuseppe
Visible sur les sites :
- www.vivrealibourne.com (rubrique « Blog - Giuseppe ») ;
- www.patrimoine33.com (rubrique « Le blog de Giuseppe »).
Face, les faits. Chaque année, cent mille de ces crimes sexuels ont lieu en France. Les victimes, constituées à 14 % d’hommes, ne sont toutefois qu’un dixième à déposer une plainte.
Pile, les tabous. Dans 80 % des cas, l’auteur est connu, que ce soit un·e conjoint·e (30 %) ou un autre membre du ménage (20 %). Un mineur par heure serait violé, et 5 % des auteurs d’actes pédophiles sont en fait des auteures. Aucune orientation sexuelle, aucun quartier, aucune tranche d’âge, aucun milieu social n’échappe à l’horreur banalisée.
Mais l’article 222-23,1 du Code pénal ne saurait être plus explicite : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Que l’agresseur responsable ait été motivé par une pulsion sexuelle réifiante ou par une volonté d’humiliation perverse, qu’il s’agisse d’un pénis ou d’une « matraque » (en l’espèce, un bâton télescopique de défense), l’intention et le procédé s’effaceront toujours face à l’acte.
Pourtant, la cascade de bévues publiques laisse entrevoir des sueurs froides conceptuelles : un parquet niant la qualification juridique de viol, les « Bœuf-carottes » se dérobant par un grand écart diplomatique, le porte-parole d’un syndicat policier estimant qu’une insulte raciste serait « à peu près convenable », le tout dans un contexte de projet de loi éhonté visant à assouplir les conditions de la légitime défense. « À mesure que les peuples montent en civilisation, les gouvernements descendent en police », avertissait J. Barbey d’Aurevilly.
Comble de la stupéfaction : tout serait parfaitement accidentel, du gaz lacrymogène à la pénétration elle-même, en passant prochainement par de candides « Bamboula » et « salope » prononcés à l’insu de leur plein gré, jusqu’au « snap » le plus épouvantable pris certainement lui aussi par erreur de doigté – présomption d’innocence oblige ! Décidément, qui pensait que les « forces de l’ordre » perdraient à ce point le contrôle des « forces de l’esprit » ?
Giuseppe
Visible sur les sites :
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