« La France a eu besoin d’un pouvoir fort et centralisé pour se faire. Elle a, aujourd’hui, besoin d’un pouvoir décentralisé pour ne pas se défaire » disait « Tonton » : lois Defferre bouleversantes de 1982-1983, loi Raffarin de 2003-2004 opérant à nouveau notre Frankenstein constitutionnel, réforme territoriale semi-morte-née de 2010… les actes de la pièce décentralisatrice se suivent sans se ressembler. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Certes, le centralisme monarchiste décroît bel et bien en France. Les collectivités territoriales diminuent en nombre en vue d'une coalition renforcée, leurs compétences s’accroissent, leurs effectifs augmentent, les scrutins locaux se développent, et ce contre-pouvoir politique perd de son inhibition face aux ministères (souvenez-vous : cette vingtaine de maires faisant bloquer l’accès aux écoles municipales pour contester la récente réforme des rythmes scolaires !).
Que les Girondins ne crient pas victoire trop vite, et entendent cette voix sourde : « Le jacobinisme est mort, vive le néo-jacobinisme ! ». La manche parisienne est suffisamment ample pour renouveler son jeu de cartes : favoriser les fusions territoriales pour un (droit de) regard plus étendu, multiplier leurs typologies pour que cette illisibilité permette à l’État seul de connaître les règles d'un jeu qu'il a lui-même fixé, menacer sans cesse d’éliminer le serpent de mer de la clause générale de compétence qu'il vient tout juste de réintégrer, ne pas compenser cette prise de responsabilités par des moyens financiers adéquats... la France semble avoir pour tradition de ne pas abandonner les siennes trop rapidement.
Je ne jetterai pas l’opprobre sur ce centralisme persistant, préalable selon moi d’une égalité effective des territoires et d'une uniformité du droit favorisant son application aux six coins de l'Hexagone. Ce que je dénonce en réalité concerne la déresponsabilisation étatique, l’hypocrisie consistant à maquiller les comptes nationaux par ce quatuor « Appauvrir » (baisse des dotations) - « Inciter » (au regroupement) - « Déléguer » (des compétences) - « Équilibrer » (interdire les déficits locaux), asphyxiant de facto l’action locale. En espérant que l'acronyme soit - enfin - entendu.
Giuseppe
Visible sur les sites :
- www.vivrealibourne.com (rubrique « Blog - Giuseppe ») ;
- www.patrimoine33.com (rubrique « Le blog de Giuseppe »).
Certes, le centralisme monarchiste décroît bel et bien en France. Les collectivités territoriales diminuent en nombre en vue d'une coalition renforcée, leurs compétences s’accroissent, leurs effectifs augmentent, les scrutins locaux se développent, et ce contre-pouvoir politique perd de son inhibition face aux ministères (souvenez-vous : cette vingtaine de maires faisant bloquer l’accès aux écoles municipales pour contester la récente réforme des rythmes scolaires !).
Que les Girondins ne crient pas victoire trop vite, et entendent cette voix sourde : « Le jacobinisme est mort, vive le néo-jacobinisme ! ». La manche parisienne est suffisamment ample pour renouveler son jeu de cartes : favoriser les fusions territoriales pour un (droit de) regard plus étendu, multiplier leurs typologies pour que cette illisibilité permette à l’État seul de connaître les règles d'un jeu qu'il a lui-même fixé, menacer sans cesse d’éliminer le serpent de mer de la clause générale de compétence qu'il vient tout juste de réintégrer, ne pas compenser cette prise de responsabilités par des moyens financiers adéquats... la France semble avoir pour tradition de ne pas abandonner les siennes trop rapidement.
Je ne jetterai pas l’opprobre sur ce centralisme persistant, préalable selon moi d’une égalité effective des territoires et d'une uniformité du droit favorisant son application aux six coins de l'Hexagone. Ce que je dénonce en réalité concerne la déresponsabilisation étatique, l’hypocrisie consistant à maquiller les comptes nationaux par ce quatuor « Appauvrir » (baisse des dotations) - « Inciter » (au regroupement) - « Déléguer » (des compétences) - « Équilibrer » (interdire les déficits locaux), asphyxiant de facto l’action locale. En espérant que l'acronyme soit - enfin - entendu.
Giuseppe
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